- arbi
-
• 1863; de l'ar. arabi « arabe » → 2. bicot♦ Vx, pop. et péj. Indigène d'Afrique du Nord.⇒ARBI, subst. masc.ArgotA.— Cour., péj. Arabe :• 1. ... du Gourguillon roide et pointant vers Fourvière à la place du pont, carrefour populeux des arbis, des Marseillais, des franchicots et des racailles étrangères...A. ARNOUX, Rhône, mon fleuve, 1944, p. 91.Rem. Attesté ds GUÉRIN 1892, Nouv. Lar. ill., Lar. encyclop. et QUILLET 1965.B.— LING. Langue arabe. Parler arbi :• 2. GEORGET, avec un souverain mépris tout militaire. — Allez, oust! Là, le gourbi! Maaldinoummek! ... Croyez-vous que je parle bien arbi! ...H. BATAILLE, Maman Colibri, 1904, III, 5, p. 23.ÉTYMOL. ET HIST. — 1. 1863 arg. « arabe et tirailleur algérien » (CAMUS, [Les Bohèmes du drapeau], t. 1, p. 10 ds SAIN. Lang. par., p. 154 : Eh l'Arbi, combien la viande, crie un zéphyr en belle humeur); 2. 1904 ling., supra ex. 2.Empr. à l'ar.
pendant la période de la colonisation française de l'Algérie.
STAT. — Fréq. abs. littér. :3.BBG. — FRANCE 1907. — LARCH. 1880. — SAIN. Lang. par. 1920, p. 152, 154.arbi [aʀbi] n. m.ÉTYM. 1863, mais antérieur (→ Arbicot); arabe maghrébin, arabe class. ‘ărǎbĭyy, -ī « arabe ». → Bicot.❖♦ Péjoratif, vieilli.1 Arabe; spécialt, Maghrébin indigène d'Afrique du Nord. — REM. Le mot a d'abord désigné les travailleurs algériens, dans le contexte colonial (cf. « Pan, pan, l'arbi, les chacals sont par ici… »); il était moins injurieux que ne l'est devenu bicot, terme raciste.0 Tout un fourmillement d'embarcations où braillent des arbis : c'est Port-Saïd.R. Dorgelès, Partir, p. 77.❖DÉR. Arbico ou arbicot.
Encyclopédie Universelle. 2012.